Raku : l’alchimie de la céramique

Le raku est une technique qui est en train de devenir une tendance parmi les céramistes et ceux qui veulent acheter une pièce en céramique d’une beauté unique et avec l’air exotique de l’art ancestral oriental.

Bol décoratif en Raku
CandaceMcCollough Bol décoratif en céramique Raku

Qu’est-ce que la poterie raku et comment est-elle fabriquée ?

La céramique Raku est un type de poterie japonaise traditionnellement utilisé pour la cérémonie du thé. Elle se présente le plus souvent sous la forme de bols à thé chawan. Ces pièces sont généralement peintes et sculptées à la main et sont d’une grande beauté. Elles ont une riche histoire au Japon, ce qui les rend populaires dans le monde entier.

Il existe de nombreuses techniques différentes pour créer des pots en raku, mais chacune nécessite une argile spécifique adaptée au processus de cuisson. L’argile utilisée doit pouvoir supporter un refroidissement rapide et des changements de température. Des précautions doivent également être prises lors de sa transformation.

La poterie Raku est fabriquée en plusieurs étapes. La première étape consiste à façonner les matériaux et à les laisser sécher. La deuxième étape consiste à cuire à une température plus élevée pour compléter le processus de séchage.

La cuisson de la poterie raku se fait généralement à environ 900º. Les matériaux sont ensuite placés dans des récipients remplis de sciure de bois, de feuilles ou d’autres matériaux combustibles. Ce processus est essentiel pour obtenir les résultats spectaculaires de cette poterie.

Le raku est une technique de cuisson à basse température utilisée par les potiers japonais. En retirant les pots du four alors qu’ils sont encore chauds, la glaçure est modifiée. Ce processus prive la poterie d’oxygène et crée une multitude de couleurs et d’effets. Ainsi, chaque pièce est totalement unique. C’est pourquoi ce type de poterie est fabriqué avec un processus de post-cuisson, qui crée un effet imprévisible et magique.

La céramique Raku est largement utilisée dans la décoration. Les émaux se craquellent lorsqu’ils sont exposés à des températures élevées et l’argile non émaillée s’assombrit. Ce processus crée un magnifique effet métallique.

Grâce à sa technique de cuisson spéciale et au type d’argile utilisé, nous pouvons observer deux belles caractéristiques qui distinguent cette poterie orientale :

Effet de contraste :

Par la variation de la couleur et de la texture de la surface de la pièce en céramique après avoir été soumise à de brusques changements de température au cours du processus. Le fait de retirer la pièce chaude du four et de l’immerger dans un récipient rempli de matériaux combustibles, tels que des feuilles sèches ou de la paille, produit un environnement réducteur qui modifie la couleur de la surface de la pièce, créant des formes magnifiques et inattendues entre les zones brûlées et non brûlées.

Craqué :

Il s’agit des fissures qui apparaissent à la surface de la pièce en céramique à la suite d’un réchauffement et d’un refroidissement soudains, ce qui est logiquement dû à la contraction et à l’expansion de l’argile. Ces fissures superficielles peuvent être remplies d’émaux, de métal liquide, etc., ce qui les accentue et crée une texture unique à la surface de la pièce.

Histoire du raku

L’origine de la poterie raku remonte au début du XVIe siècle à Kyoto. À l’époque, les maîtres bouddhistes zen utilisaient cette technique pour créer des objets de cérémonie pour le thé. On pense que le bouddhisme zen encourageait cette méthode de poterie parce qu’elle incarnait la philosophie de la simplicité et du naturel.

Au début du XVIe siècle, durant la période japonaise Sengoku, le samouraï et seigneur féodal ou Toyotomi Hideyoshi commanda au potier Tanaka Chōjirō (1516-1592) de créer des carreaux pour son palais. Il lui remit un sceau en or portant le nom de Raku, qui signifie « confort et bonheur ».

Chōjirō est devenu célèbre en tant que potier et, plus tard, son fils adoptif a ajouté le nom Raku à son nom en hommage au talent de son père, devenant ainsi le nom de famille et le nom du célèbre type de poterie.

Par la suite, l’exposition de Paris de 1867, l’exposition de Philadelphie de 1876 et l’exposition universelle de Chicago de 1893 ont encouragé la pratique du raku.

En 1911, l’artiste américain Bernard Leach visite le Japon et s’inspire de ses pratiques. En 1920, il ouvre sa propre poterie, la St. Ives Pottery, en Cornouailles. Il enseigne également cette technique et introduit les techniques de réduction post-cuisson et d’étuvage.

Acheter des céramiques Raku

Nous allons vous présenter quelques œuvres d’artistes qui perpétuent la tradition de créer ces pièces uniques selon la philosophie ancestrale japonaise.

Les artistes qui travaillent aujourd’hui avec cette technique japonaise sont les fidèles continuateurs de la tradition séculaire dans laquelle les pièces sont fabriquées. Vous avez de magnifiques bols à thé (le type de bol le plus courant est appelé Chawan) et, en dessous, de jolies figurines également réalisées selon cette méthode.

Bols en raku de Yuriy Karpenko de Chawan Ceramics

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Raku Matcha Chawan

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Bol de style Makume

6

Bol de Matcha

Œuvres d’Artijanas

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Bol en forme de chat

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Chiens miniatures

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Figurine de chat en céramique

La technique Raku étape par étape

Pour comprendre la technique Raku, il faut d’abord comprendre comment se déroule le processus. Une atmosphère réductrice est créée, ce qui diminue l’oxydation des minéraux argileux et des éléments métalliques. Lorsque le four est fermé, le matériau restant est refroidi par l’ajout d’eau. L’objet est ensuite retiré à l’aide de pinces et aspergé d’eau.

Il existe deux types de Raku, la méthode nue et la méthode en deux étapes. La méthode en deux étapes est similaire au Raku nu, mais l’engobe est appliqué avant la deuxième cuisson, alors que la technique nue consiste à appliquer une fine couche d’engobe et une glaçure craquelée. La première couche sert de barrière entre l’argile et la glaçure, tandis que la deuxième couche sert de motif de craquelure. Une fois la deuxième cuisson terminée, l’engobe est enlevé et la glaçure craquelée est exposée.

Dans le domaine de la céramique, la technique Raku est l’une des plus populaires et peut donner des résultats spectaculaires. Dans la version occidentale de ce procédé, les potiers utilisent des fours à gaz plutôt qu’à bois. Bien que la technique Raku puisse être imprévisible et frustrante, les résultats sont souvent magnifiques. Il s’agit d’une méthode de cuisson basse qui offre une grande variété de couleurs de glaçure. Elle a également été utilisée par les artistes céramistes pour obtenir des effets décoratifs non émaillés.

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GVKeramika Bol à thé en raku

Sa philosophie

On peut dire que le procédé raku comporte les mêmes éléments. En utilisant les éléments de la création : l’air, l’eau, le feu et la terre, le potier incorpore l’harmonie, le respect, la pureté et la tranquillité.

Cette céramique spéciale est largement utilisée dans la fabrication de bols pour la cérémonie du thé japonaise.

Les Japonais utilisent le terme Wakeiseijaku (和敬清寂) pour désigner les éléments qui composent cette cérémonie et qui sont également présents dans la création des pièces de poterie Raku. Ces éléments sont : Le respect, l’harmonie, la pureté et le calme.

D’une certaine manière, la poterie Raku est très imprévisible dans ses résultats finaux, et l’état d’esprit du potier se reflète dans l’œuvre.

Processus de cuisson du raku

Un four électrique ou à gaz peut être utilisé. Une fois cuite, la pièce est placée dans un récipient de réduction, généralement tapissé de matière organique. Pendant le processus de réduction, il est important d’utiliser les mesures de sécurité appropriées pour éviter les blessures.

La cuisson Raku est un procédé céramique traditionnel au Japon. Elle est utilisée pour créer une finition unique sur les pièces. Elle existe depuis des siècles et est généralement réalisée à la main. Les émaux des pièces se craquellent sous l’effet de la chaleur. Cela crée une finition unique que de nombreux artisans céramistes recherchent. Elle nécessite des temps de cuisson beaucoup plus longs que les autres méthodes.

Bien que le raku soit une technique traditionnelle, la version occidentale de cette méthode a été développée par des potiers au 20e siècle. Dans cette technique, la poterie est cuite à haute température dans un récipient en plein air rempli de matériaux combustibles. Ce procédé permet d’obtenir une grande variété de couleurs et d’effets à la surface des pièces, ce qui explique sa popularité croissante auprès des potiers.

Quel type d’argile est utilisé ?

L’argile utilisée dans la technique Raku est généralement une argile blanche ou rouge, à condition qu’elle soit très poreuse et suffisamment résistante. Cela permet à la pièce de se réchauffer et de se refroidir rapidement pendant la cuisson, ce qui permet d’obtenir les deux effets caractéristiques dont nous avons parlé précédemment : les craquelures et le contraste et les motifs qui se forment entre les zones brûlées et non brûlées. Lorsqu’une argile permet ces changements de température, et que ces changements sont contrôlés, on obtient les beaux effets que l’on voit dans les pièces.

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Figurines de moutons en céramique raku de Nathalie Hamill

Que signifie raku ?

Ce nom, utilisé pour décrire le style de poterie japonaise né à la fin du XVIe siècle et associé à la cérémonie du thé, provient d’un idéogramme japonais (kanji) 楽焼 qui peut avoir le sens de « tranquillité » ou de « beauté » selon le contexte. Comme le terme poterie lui-même, il fait référence à la fois à l’action de fabriquer ces pièces en argile et au type de pièces elles-mêmes.

Il a également une connotation de « plaisir » ou de « joie ».

En raison de son origine japonaise, il a une forte relation avec le zen, se référant à l’idée de relâcher la tension et d’atteindre le calme et la sérénité à travers l’art. L’artiste doit avoir l’esprit clair et présent pendant le travail de l’argile, la cuisson et l’ensemble du processus, ce qui lui permet d’obtenir une céramique d’une grande beauté et d’une grande harmonie.

Conclusion :

Cet art est l’un des plus beaux types de poterie que l’on puisse trouver. Sa technique unique, qui consiste à cuire la pièce puis à la retirer et à la placer dans un récipient contenant un matériau combustible, donne une surface véritablement magique à un bol, un bol à thé chawan, une théière, une figurine, etc.

Ses fissures et les effets externes dus à cette combustion sont véritablement hypnotiques.

Le raku est un type de céramique de plus en plus apprécié et valorisé de nos jours. Nous vivons une époque où la vaisselle industrielle courante perd de plus en plus de terrain au profit des pièces d’auteur, uniques et originales, faites à la main par un artisan.

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